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Les jihadistes sont ravis : nous avons peur. Peur, parce qu'ils tuent à Paris et à Copenhague, après avoir versé bien plus de sang encore à New York (2001), Madrid (2004) et Londres (2005). Peur, parce que leurs mises en scène macabres de décapitations et d'immolations, accessibles sur le moindre écran, nous terrifient. Et c'est bien le but. Ces exécutions n'ont généralement aucune "utilité" militaire. Seulement celle de nous persuader que leurs auteurs sont puissants. Les jihadistes tirent aussi profit de notre confusion intellectuelle, de notre imprécision trop fréquente à l'heure de disting (…)